Carte postale

Au début du XIXe siècle, les aménagements portuaires de l’île de Montréal sont rudimentaires. L’accostage sur les rives est réservé aux petites embarcations et les plus grosses sont dirigées vers l’ile Normand, située en face de Montréal, sur le fleuve Saint-Laurent. Graduellement, des particuliers installent des quais privés à proximité du Vieux-Montréal en y reliant divers îlots.

En 1825, avec l’inauguration du canal de Lachine qui permet d’atteindre les Grands Lacs, la demande d’installations portuaires à Montréal s’accentue. C’est vers 1832 que la construction des quais permanents est finalisée, mais l’agrandissement du port se poursuit durant les vingt années suivantes. Les activités commerciales prennent un nouvel envol et les denrées agricoles, encadrées par le protectionnisme britannique, sont exportées en masse vers l’Europe. À partir de 1850, les liaisons transatlantiques permanentes avec la métropole sont établies. Puis, le pont Victoria, ouvert à partir de 1859, fait du Vieux-Port un carrefour dans l’acheminement des marchandises et des passagers vers les États-Unis et la province du Canada. Durant le reste du XIXe siècle, les améliorations aux installations portuaires viennent consacrer le statut de métropole économique à Montréal. Au tournant du XXe siècle, le port est adapté à l’arrivée quotidienne des passagers, citoyens et immigrants et à la manutention d’un important volume de marchandises.

C’est ce que représente l’artiste de cette carte postale. Plus qu’un simple moyen de communication, ce médium permet de faire la promotion de la vie quotidienne dans les lieux les plus achalandés de Montréal. Ainsi, les images des activités florissantes du port, caractérisées par des conducteurs en carriole venant assurer le transit des passagers et des marchandises débarqués des bateaux à vapeur, peuvent faire le tour du monde et la promotion de la ville canadienne.